Déjà à l’agonie, le château Dubuc est encore plus abîmé par la dernière tempête
Radio-Canada
Le château Dubuc de Chandler sera bientôt à la merci de la mer. La tempête qui a soufflé dans la nuit de mardi à mercredi laisse la bâtisse patrimoniale dans un piteux état. Les vagues qui ont déferlé sur la côte ont brisé des piliers de soutien.
Michel Saint-Pierre, propriétaire du château, se désole de voir ses prédictions devenir réalité. Ça fait un an que j’essaye de réveiller du monde pour sauver le patrimoine, personne ne s’est bougé. J’avais prédit que la maison partirait à la mer, rappelle-t-il.
« Ça prouve que tout le monde s’en fout du patrimoine »
Pour l’instant, le bâtiment est encore debout, mais une partie de la structure a commencé à ployer sous son poids. Elle commence à s'affaisser dangereusement sur la plage.
Michel Saint-Pierre assiste donc impuissant à l’agonie du château.
Il se dit désabusé face au manque de volonté du gouvernement de sauver le bâtiment. Avec de l’argent, on peut tout faire et on peut encore le sauver, assure le propriétaire, qui dit avoir déjà investi un million pour les travaux de réfection, au cours des dernières années.
Les éléments devancent les ambitions du comité embryonnaire de citoyens qui se montraient prêts à envisager la création d’un organisme sans but lucratif (OSBL) pour la sauvegarde et la mise en valeur du château Dubuc. Au début du mois d'avril, les membres du comité avaient entamé des discussions avec la Ville de Chandler pour trouver un terrain sur lequel ils pourraient déménager la bâtisse patrimoniale.
De toute évidence, la menace des vagues compromet le projet. Dès qu’il va y avoir une grosse marée, l’eau risque de rentrer, s’inquiète Joanie Fortin, porte-parole du comité.
Pour l’heure, le comité de sauvegarde affirme ne pas avoir encore sollicité les autorisations pour disposer du bâtiment auprès des propriétaires, Michel Saint-Pierre et son ancienne conjointe.