Déception dans l’Ouest après le report de la délégation autochtone au Vatican
Radio-Canada
Déception, mais espoir. C’est ainsi que des membres de Premières Nations et de la communauté catholique dans l'Ouest réagissent après l’annonce du report de la visite de la délégation autochtone au Vatican.
La visite des 13 délégués autochtones et de quelques archevêques catholiques canadiens devait avoir lieu à partir du 15 décembre, mais a été annulée en raison de la propagation du variant Omicron en Europe.
Bien que la décision ait été prise par consensus par l'Assemblée des Premières Nations, les évêques canadiens, le Ralliement national des Métis (RNM) et l'Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), le report de la visite en a déçu plusieurs.
C’est notamment le cas d’un survivant d’un pensionnat pour Autochtones, Ray Mason, originaire de la Première Nation de Peguis. M. Mason se désole du report de la visite de la délégation.
Il espère maintenant que le pape François et sa délégation se déplacent sur le terrain, sur nos territoires et nos terres, là où la dévastation a eu lieu. Selon lui, si le souverain pontife constate la réalité et discute avec les Premières Nations, cela aurait un impact sur la perception et le sentiment des peuples autochtones envers l’Église catholique.
« Cela montrerait que leurs excuses seraient plus sincères et que cela viendrait du coeur. Ce serait plus que des mots. »
La communauté catholique est aussi déçue de l'annonce de mardi. Mais, il y a de l’espoir pour la reprise de la visite de la délégation.
« C’est triste. On a fait beaucoup de préparation et de grandes démarches dans les dernières semaines pour ce projet. »
L’archevêque d’Edmonton, Mgr Richard Smith, abonde dans le même sens et partage sa déception. Il souligne qu'il n'est pas découragé, mais plutôt convaincu du haut niveau d’engagement des différents partis.