Coastal Gaslink : des manifestants protestent devant les bureaux de la RBC à Montréal
Radio-Canada
Des dizaines de personnes ont participé jeudi après-midi à un rassemblement au pied de la Place Ville-Marie, où se trouvent les bureaux montréalais de la RBC, pour exiger que la banque cesse de financer les infrastructures de l'industrie des énergies fossiles, y compris les projets d'oléoduc TransMountain et de gazoduc Coastal GasLink.
Le chef Na'Moks, chef héréditaire Tsayu de la nation Wet’suwet’en, était venu de la Colombie-Britannique pour l'occasion. Le gazoduc Coastal GasLink doit justement traverser le territoire de sa nation pour relier Dawson Creek à Kitimat – un projet évalué à 6 milliards de dollars.
Or, la situation est tendue sur le terrain. Le conseil de bande a conclu une entente avec les promoteurs, mais cet accord n'est pas reconnu par les chefs héréditaires comme le chef Na'Moks.
Ainsi, les travailleurs des chantiers de construction se butent à une résistance acharnée des Wet’suwet’en et de leurs alliés, qui ont défrayé les manchettes en 2020, juste avant la pandémie, en bloquant des voies ferrées en partout au Canada.
Plus récemment, la GRC a intensifié sa présence sur le terrain à la suite d'une « confrontation violente » survenue en février dernier.
Pour faire cesser Coastal GasLink, Amnistie internationale Canada francophone, Greenpeace Canada, Extinction Rebellion Québec et d’autres groupes, en solidarité avec la nation Wet’suwet’en, font pression sur la RBC afin qu'elle retire son financement.
À leur invitation, près d'une centaine de manifestants se sont déplacés au centre-ville de Montréal jeudi. Votre voix est plus grande que cet édifice, leur a lancé le chef Na'Moks, au pied de la Place Ville-Marie. Leur argent détruit le monde.
La militante innue Mélissa Mollen-Dupuis a participé au rassemblement. On veut apporter un soutien, parce que les problématiques que le chef Na'Moks amène touchent toutes les communautés autochtones, a-t-elle expliqué en entrevue à Radio-Canada.
Un des messages qu'il nous a partagé justement lors des rencontres qu'on a eues dans la journée, c'est : tout ce qu'on fait à la Terre, on le fait aux communautés, aux personnes autour de nous. Même les personnes allochtones sont touchées.