Cinq ans plus tard, Philippe Couillard s’ouvre sur l’attentat de la mosquée de Québec
TVA Nouvelles
L’ancien premier ministre Philippe Couillard s’est ouvert pour une rare fois sur la tragédie de l’attentat de la mosquée de Québec telle qu’il l’a vécue lors de son mandat, cinq ans après l’événement.
«C’est sûrement, au cours de mon mandat de premier ministre, l’événement qui a eu une connotation la plus tragique. Je m’en souviens encore, c’est quelque chose de marquant pour tout le monde», a-t-il avoué jeudi à TVA Nouvelles.
Présent chez lui, au Lac-Saint-Jean, lors de l’attaque, M. Couillard est rapidement revenu à Québec lorsqu’il a appris que des coups de feu ont été tirés et qu’il y avait des victimes près de la mosquée de Québec.
«Le premier endroit où l’on s’est rendu, c’est au ministère public de la Sécurité publique à Québec, parce que la chose immédiate à faire, c’est de connaître les faits le mieux possible. [...] On a eu les rapports les plus complets possible sur les circonstances, il est clair que les gens qui étaient là avaient été ciblés parce qu’ils étaient là», a-t-il mentionné.
L’ancien premier ministre avait également tenu un discours rassembleur, qu’il a lui-même écrit, au lendemain de l’attaque.
«D’un côté il faut rassurer, assurer la sécurité des gens, mais également envoyer le plus possible un message d’unité, ce qui était à l’époque mon intention», a-t-il souligné.
Il est aussi revenu sur la gestion de l’image du Québec à l’étranger, alors que les médias internationaux faisaient état de la montée de l’extrême droite au Québec.
«Je pense qu’il fallait rétablir l’équilibre dès le début. Il fallait ne pas banaliser la chose, reconnaître que c’était une tragédie qui frappait le Québec, mais rappeler au monde et aux Québécois qu’on est quand même une société généreuse», a-t-il expliqué.