Charette critiqué de toutes parts pour ses propos sur le 3e lien
TVA Nouvelles
Critiqué de toutes parts après avoir affirmé que son gouvernement ira de l’avant avec le 3e lien peu importe ce que diront les études environnementales – des propos repris par François Legault en marge de la COP26 – le ministre Benoit Charette s’est engagé à «limiter les impacts» qui seront identifiés.
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Depuis l'Écosse, alors qu’il prend part au sommet de l’ONU sur les changements climatiques, le premier ministre François Legault a défendu la même position exprimée la veille par son ministre de l’Environnement.
«Peu importe l’évaluation, on va en tenir compte pour améliorer le projet, mais le projet va se faire», a réitéré le chef caquiste, qui avait tenu des propos similaires lors du dévoilement du Réseau express de la Capitale (REC), en mai dernier.
«Est-ce que le BAPE peut nous aider à améliorer notre projet? Peut-être, a-t-il indiqué. On va être à l’écoute. Mais on a besoin d’une solution [à la congestion]. Et, dans ce sens-là, on a besoin du troisième lien.»
À l’instar des environnementalistes de tout acabit, les principaux partis d’oppositions à l’Assemblée nationale ont dénoncé sévèrement les déclarations du ministre de l’Environnement concernant le projet de tunnel Québec-Lévis.
«"Peu importe les études environnementales qu'on va faire au Québec, ça ne changera rien, tenez-vous le pour dit: on va foncer dans le tas, on va le faire, le troisième lien!" Grosso modo, c'est ce qu'il nous a dit hier», a ironisé le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, en point de presse.
Selon lui, la «déclaration hallucinante» du ministre Charette illustre bien à quel point le projet de troisième lien est «une véritable obsession [...] électorale» pour la Coalition avenir Québec.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».