Changements climatiques : 1,5 G$ de plus par année pour les infrastructures en transport
Radio-Canada
Le Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario (BRF) estime que le simple entretien des infrastructures actuelles de transport coûtera en moyenne 1,5 milliard de dollars de plus chaque année en raison des changements climatiques.
Il en coûtera près de 13 milliards de dollars par année au cours des prochaines années pour entretenir les infrastructures de transport, indique un rapport du BRF. Les coûts atteindront même 14 milliards de dollars en 2030. À titre de comparaison, les dépenses se seraient élevées à environ 11 milliards par années dans une situation climatique stable.
Et les coûts d’entretien ne vont qu’augmenter dans le futur si rien n’est fait pour adapter les infrastructures aux aux changements climatiques comme les précipitations extrêmes, la chaleurs et les cycles de gel/dégel, selon Peter Weltman, le directeur du BRF.Ça coûte de l’argent, mais c’est moins cher de dépenser maintenant et éviter de dépenser dans le futur, dit-il.
Le rapport du BRF indique qu’à long terme, si les émissions mondiales augmentent selon un scénario moyen et qu'aucune mesure d'adaptation n'est prise, les risques climatiques augmenteront les coûts d'infrastructures de transport de 2,2 milliards de dollars par année en moyenne.
Ce chiffre représente un total cumulatif de 171 milliards de dollars en 2100 : une augmentation de 17 % comparativement à un scénario de climat stable.
Mais si les émissions augmentent davantage, selon un scénario élevé et sans aucune adaptation des infrastructures, ces coûts augmenteront en moyenne de 4,1 milliards par année d'ici 2100 pour un total de 322 milliards de dollars.
Le rapport indique aussi que la valeur des infrastructures de transport en Ontario est de 330 milliards de dollars, dont la majorité est gérée par les municipalités.
Selon Peter Weltman, ce rapport est donc utile autant pour la province que pour les villes.C’est un grand portefeuille qui couvre la province, mais les municipalités peuvent prendre des morceaux de notre rapport pour aller en plus de détails pour leurs propres infrastructures, explique-t-il.
Par ailleurs, selon le BRF, il serait beaucoup moins coûteux d’adapter les infrastructures de transport pour qu’elles résistent aux précipitations extrêmes, à la chaleur extrême et aux cycles de gèle et dégèle.