Ces villes qui ignorent dans quelle langue elles s’adressent à leurs citoyens
Radio-Canada
Au moment où Québec s’apprête à imposer de nouvelles obligations linguistiques aux municipalités, deux des plus grandes villes de la province ignorent avec combien de citoyens elles correspondent présentement en anglais. Laval et Longueuil ont en effet été incapables de fournir la moindre donnée sur le sujet, malgré des demandes d’accès à l’information.
Dans une correspondance, la Ville de Laval explique que ses systèmes d’information ne permettent pas de cibler uniquement les variables demandées pour cette question. Fournir de telles informations requiert une comparaison de renseignements, exercice auquel la Ville ne s’est pas livrée.
La Ville de Longueuil a indiqué pour sa part ne détenir aucune information à ce sujet.
Après avoir ignoré une première demande, la Ville de Montréal nous a pour sa part fourni des données relatives au service 311, sans pour autant nous éclairer sur la langue de correspondance qu’elle utilise avec ses citoyens.
Ainsi, 17,9 % des appels reçus en 2020 au service 311 l’ont été en anglais. La proportion a été sensiblement la même jusqu’à présent en 2021.
D’autres municipalités disposent pourtant de chiffres clairs quant à la langue de correspondance qu’elles emploient. En réponse au même genre de demande, la Ville de Gatineau nous a informés correspondre en français avec 91 092 de ses citoyens (92 %) et en anglais avec 7620 autres.
Les demandes formulées par Radio-Canada portaient également sur les politiques linguistiques des villes, ainsi que sur toute directive transmise à leurs employés à cet égard.