Au moins 2000 armes à feu illégales en circulation
TVA Nouvelles
Pas moins de 2000 armes à feu illégales d’une variété à faire peur sont en circulation à Montréal en ce début d’année où la flambée de violence se poursuit.
C’est ce que notre Bureau d’enquête a pu apprendre de sources bien informées du milieu interlope et policier. Pas étonnant que les gangs criminels à l’origine de la flambée de fusillades qui secoue la métropole depuis 2019 puissent aisément s’en procurer.
Encore ce week-end, trois événements impliquant des coups de feu ont ébranlé l’arrondissement de Montréal-Nord en moins de 24 heures. Et le 13 janvier, un ado de 17 ans a été abattu en pleine rue sur Le Plateau-Mont-Royal.
Selon un trafiquant qui s’est confié à nous et qui a requis l’anonymat, ce marché noir serait alimenté chaque mois par « au moins » deux nouvelles cargaisons en provenance des États-Unis.
Armes de poing conventionnelles, fusils à pompe, ghost guns, pistolets mitrailleurs et carabines militaires semi-automatiques : la variété des armes qui arrivent à Montréal a de quoi effrayer.
Plusieurs sont conçues pour faire un carnage, pouvant tirer près d’un millier de coups par minute.
Le prix de ces armes illégales varie en fonction de la catégorie, de ses particularités, ainsi que de l’urgence pour l’acheteur d’en faire l’acquisition. On parle de 1000 $ à 8000 $ sur le marché noir.
Un grand nombre d’armes sont d’abord achetées chez des marchands américains, notamment dans l’État de Pennsylvanie où la législation est très permissive. On a accès à des produits américains, israéliens, suédois, de la République tchèque et des pays de l’ex-URSS.
À Montréal, c’est la pègre irlandaise qui chapeaute l’importation des armes. Les gangs de rues sont plus bas dans la chaîne.