Au moins 17 ans de détention pour le meurtre de sa copine
TVA Nouvelles
Un Québécois condamné à la prison à vie en Alberta pour avoir brutalement assassiné sa copine en 2002 devra passer au moins 17 ans en détention avant d’espérer avoir une libération conditionnelle.
Stéphane Parent était visiblement mécontent lorsque la juge de la Cour du Banc de la Reine a rendu sa décision hier, au palais de justice de Calgary.
L’homme de 53 ans originaire de Gatineau balançait la tête en signe de négation pendant que la magistrate lisait sa conclusion, a-t-on pu constater par l’entremise d’une visioconférence.
En octobre dernier, après moins de deux heures de délibérations, un jury l’a reconnu coupable du meurtre non prémédité de sa copine, Adrienne McColl. Le crime a été commis à la Saint-Valentin en 2002, mais Parent n’en a été accusé qu’en 2018.
Le tueur avait sauté dans un avion à destination d’Ottawa dans les heures suivant le drame, après avoir soigneusement nettoyé la scène et jeté le corps de la victime de 21 ans dans un fossé sur un ranch situé à une heure au sud de la métropole albertaine.
En plus de la brutalité du meurtre – de violents coups à la tête suivis par un étranglement à mains nues –, la Couronne a souligné à grands traits les tentatives d’entrave à la justice mises en œuvre par Stéphane Parent au fil des années.
Cacher le corps, fuir à l’autre bout du pays, mettre les autorités sur de fausses pistes en nommant d’autres coupables potentiels, alléguer la destruction de preuve ou l’implication de policiers corrompus : le Québécois a tout tenté pour se soustraire à sa responsabilité, a insisté hier Me Shane Parker.
D’ailleurs, moins d’une heure avant que la juge Charlene S. Anderson se prononce quant à la période d’admissibilité à une libération conditionnelle, le meurtrier clamait toujours son innocence.