Au Manitoba rural, un chemin de la Colonisation devient chemin de la Réconciliation
Radio-Canada
Lundi, une route de gravier du Manitoba nommée chemin de la Colonisation deviendra le chemin de la Réconciliation, après des discussions entre des membres d’une Première Nation et des représentants d’une municipalité rurale.
Le nom de cette route située à l'intersection de l’autoroute 59 près de Libau, à environ 57 kilomètres de Winnipeg, a fait l’objet de plusieurs consultations.
Après plus d’un an de discussion, la cheffe de la Première Nation ojibwée de Brokenhead, Deborah Smith, la mairesse de la Municipalité rurale de St. Clements Debbie Fiebelkorn et des membres des deux communautés ont décidé d’un commun accord de renommer le chemin.
C’est certainement un pas dans la bonne direction, affirme Deborah Smith.
La première rencontre pour discuter de l'appellation de ce chemin a eu lieu en septembre 2020. Elle a été déclenchée par un membre de la Première Nation qui a soulevé la question à la table du conseil municipal.
C’est quelque chose de significatif pour [la communauté] de Brokenhead, qu’elle puisse travailler avec la municipalité rurale [de St. Clements]. Le colonialisme a été une histoire très douloureuse pour les Autochtones.
Selon Debbie Fiebelkorn, ce changement de nom est une bonne expérience et un apprentissage pour elle et pour les membres de la municipalité rurale qui ont participé au processus décisionnel.
J’ai beaucoup parlé aux membres du conseil au sujet de ce qui se passe dans le monde et de la nécessité de nous comporter en bon voisin et de travailler ensemble pour résoudre ces enjeux vraiment très difficiles.
La mairesse, qui a vécu dans la communauté de St. Clements toute sa vie, dit ne pas avoir pris conscience, jusqu'à tout récemment, du racisme auquel les Autochtones sont confrontés, même à l’endroit où elle a grandi.