Au Grand Prix, « il y a une demande pour des filles de plus en plus jeunes »
Radio-Canada
Plus les années passent, plus le phénomène de l'exploitation sexuelle durant le Grand Prix du Canada devient un secret de Polichinelle. « C’est inacceptable », martèle de fait la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en parlant de cette situation.
Jugeant qu’avec la prostitution, la traite des femmes n'est jamais très loin, la mairesse est catégorique.
« Que la ville de Montréal soit reconnue comme une ville festive, on s’en réjouit, mais ça ne peut pas être fait sur le dos des femmes et des filles. »
Si Valérie Plante affirme que l’éducation et la sensibilisation sont mises en avant à longueur d'année, la mairesse admet qu’il faut aller plus loin encore et approfondir la collaboration avec les acteurs du milieu.
L'idée selon laquelle le Grand Prix de Montréal est un pôle d'attraction de la prostitution est de plus en plus répandue au sein de la classe politique, comme dans des organisations d'aide aux victimes d'agression sexuelle.
C'est le coup d'envoi de la saison des festivals, explique Jennie-Laure Sully, organisatrice communautaire à la Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle (CLES).
Jennie-Laure Sully admet toutefois que ce phénomène n'est pas unique ni au Grand Prix ni à Montréal.
C’est le cas lors du Superbowl aux États-Unis ou lors du Mondial de soccer dans différentes villes, donne-t-elle en guise d'exemples.
Il y a une demande accrue lors de ces grands événements. Les proxénètes cherchent à répondre à la demande de ces hommes-là qui cherchent des femmes et des filles, explique-t-elle.