Au cœur du vestiaire : l’ampleur de la tempête a surpris Pierre Gervais
Radio-Canada
Pierre Gervais s’y attendait. Tout ce qui se dit ou s’écrit au sujet des Canadiens de Montréal soulève la passion des amateurs. Il ne s’imaginait toutefois pas que le vent allait souffler si fort. Quatre des 21 chapitres de son livre Au cœur du vestiaire ont provoqué une véritable éclipse médiatique.
Jeudi matin, Pierre Gervais a multiplié les entrevues dans les radios de Québec. En route vers Montréal, il est allé à la rencontre des médias de Trois-Rivières en plus de dédicacer quelques livres dans une librairie de sa ville natale. L’horaire des derniers jours a été éreintant. Partout, il a défendu son bouquin. Il a reçu d’excellentes critiques, mais aussi quelques uppercuts percutants.
On s’y attendait que tout le monde ne soit pas d’accord… mais ce qui m’a vraiment déçu, c’est que beaucoup de gens sont montés aux barricades et ont hurlé aux loups sans même avoir lu le livre. Ça m’a dérangé et j’ai trouvé ça plate. Tu devrais lire le livre et ensuite de ça, tu peux le commenter. Si tu ne l’aimes pas, tu ne l’aimes pas. Mais là, c’est comme critiquer un restaurant auquel tu n’es jamais allé, explique Pierre Gervais, cible de nombreuses critiques en début de semaine.
Marc Bergevin trop adolescent, Dominic Ducharme qui n’arrivait pas à gagner l’estime de ses joueurs... Gervais se défend d’avoir voulu régler ses comptes. Il a toutefois l’impression que certains animateurs ont tenté de régler le sien.
Oui, parce qu’ils pensaient que c’était un règlement de compte. Mais encore une fois, je pense qu’ils n’ont pas lu le livre. Ils se sont fait rapporter des choses. C’est sûr que si tu vois le titre, Pierre Gervais au cœur du vestiaire… tout le monde pense que c'est parti d’un bord et de l’autre et que j’ai tout dit. Mais pas du tout! Il n’y a aucune confidence là-dedans et il n’y a rien que quelqu’un m’a dit ça reste entre nous deux. Je ne rapporte pas de grands secrets de l’organisation ni des joueurs. Je ne vais pas dans le personnel. Il ne reste pas grand-chose, que des belles histoires. Les gens qui vont le lire vont comprendre, réitère l’ancien gérant de l’équipement.
Il réfère aux anecdotes impliquant Saku Koivu, Patrick Roy et Carey Price. Il y raconte son expérience aux Jeux olympiques; une invitation inattendue lancée par un certain Wayne Gretzky.
Le livre, c’est beaucoup plus que ça. Ceux qui ont lu le livre l’ont adoré et en parlent candidement.
Parlez-en bien ou parlez-en mal… mais parlez-en. Difficile de douter de l’efficacité de la maxime. En quelques jours seulement, la quasi-totalité des 25 000 premières copies disponibles ont été vendues. Son éditeur confirme la réimpression d’autant d’exemplaires qui seront sur les tablettes bien avant Noël.
Ça aussi, ça nous a surpris. Ça s’est vendu comme des pains chauds. On en réimprime d’autres présentement. On va aussi offrir une version numérique et une version traduite en anglais. J’ai des amis de Vancouver et partout dans l’Ouest canadien qui me textent. Les Canadiens ont beaucoup de partisans là-bas.