Attaque de l’Halloween à Québec: une idée de tuer des gens qui ne lui est «pas tombée dessus»
TVA Nouvelles
Le psychiatre Sylvain Faucher, qui croit que le tueur de l’Halloween était conscient de ce qu’il faisait lorsqu’il a attaqué sept personnes à coups de sabre, a commencé son témoignage en indiquant que l’idée de tuer des gens s’était construite chez l'accusé en raison d'un «ressentiment».
D’entrée de jeu, le dernier témoin de la Couronne, qui avait rencontré Carl Girouard lors de deux séances en mars dernier, s’est penché sur la possibilité que l’accusé souffre d’un trouble du spectre de l’autisme. «Je ne peux pas l’écarter», a dit le Dr Faucher, qui cependant n'en est pas totalement convaincu.
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Quoi qu’il en soit, ce diagnostic – qu’il soit bon ou mauvais – «n’a pas d’influence sur [sa] capacité d’apprécier ce qu’il faisait au moment des faits», a-t-il indiqué. «Les gens qui ont un trouble du spectre de l’autisme, la grande majorité sont responsables de ce qu’ils font.»
L’expert, étant revenu sur l’enfance et l’adolescence de l'accusé de 26 ans, puis sur le moment de son passage à l’âge adulte, estime que l’idée de tuer des gens «ne lui est pas tombée dessus». «C’est à un moment où il était blessé», a fait valoir le Dr Faucher.
Le jeune adulte a vécu «certains dérapages» à cette époque. Il s'est notamment fait prendre à voler dans un commerce et a poussé sa grand-mère dans un épisode où les policiers ont été appelés.
Girouard se sent dévalorisé, il n’aime pas le monde dans lequel il vit, «se perçoit comme incompris», donne en exemple le psychiatre. Il s’agit «d’éléments qui laissent entrevoir le ressentiment», analyse l’expert.
Dans une déclaration solennelle au Salon bleu, vendredi, François Legault a annoncé la création d’un comité d’experts afin d’accroître l’autonomie du Québec au sein de la fédération canadienne. L’événement rappelait le discours historique prononcé par Robert Bourassa, il y a 34 ans, après l’échec de l’Accord du lac Meech.