Ados de la DPJ logées à l’hôtel : la Commission des droits de la personne enquête
Radio-Canada
L'hébergement en hôtel d'adolescentes sous la protection de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) des Laurentides inquiète la CDPDJQ. L'organisme ouvre une enquête au sujet de ce « site d'hébergement non traditionnel de désengorgement ».
Baptisé La Transition, le lieu est aménagé depuis la mi-juin dans une aile de l'hôtel Day's Inn de Blainville en banlieue nord de Montréal. Une dizaine d'adolescentes y vivent dans une aile aménagée par la DPJ, qui affirme y offrir le même encadrement que dans les autres centres jeunesse.
Dans un communiqué publié jeudi, la Commission écrit qu'elle enquêtera conformément à l'article 23b) de la Loi sur la protection de la jeunesse, ayant des raisons de croire à une lésion de droits.
L'organisme souhaite aussi que des gestes soient posés afin que la situation ne se reproduise pas.
Mardi, la directrice de la protection de la jeunesse des Laurentides indiquait que le lieu était sécuritaire.
On est en mesure de déployer l'ensemble de l'offre de service avec du personnel éducateur, des infirmières en support et des gardiens d'institution, expliquait Myriam Briand.
L'aile aménagée pour les adolescentes de la DPJ est dotée d'une entrée distincte de celle de l'hôtel. Selon plusieurs sources, ces adolescentes sont des cas légers qui peuvent espérer sortir du giron de la DPJ à court ou à moyen terme.
Le transfert de ces adolescentes vers Blainville s'explique par la hausse importante des signalements depuis le début de la pandémie. Un problème accentué par la pénurie de main-d'œuvre qui frappe les établissements de la portion nord du CISSS des Laurentides. À Huberdeau et à Sainte-Sophie, le recrutement de professionnels se révèle plus difficile que dans le sud du territoire.
Faute d'effectifs suffisants, la DPJ a été forcée d'aménager ce lieu d'hébergement à Blainville, au sud du territoire du CISSS des Laurentides, où le recrutement est plus facile.