12 actions « majeures » pour lutter contre la pénurie de logements à Rimouski
Radio-Canada
C’était une annonce très attendue. Le maire de Rimouski, Guy Caron, a présenté jeudi soir le plan de lutte contre la pénurie de logements de la Ville. Il en a exposé les grandes lignes à l’occasion du souper du maire annuel, organisé par la Chambre de commerce et de l'industrie Rimouski-Neigette.
Le plan s’articule en 12 actions fiscales, budgétaires et réglementaires que Rimouski désire mettre en application dès cette année. L'objectif : stimuler les mises en chantier d’unités résidentielles. Il en faudrait plus de 2000 pour atteindre un équilibre sur le marché locatif dans les prochaines années, selon la Ville.
Certaines de ces unités sont sur le point de sortir de terre, mais bien souvent, l’inflation ou la situation financière des promoteurs ralentissent leur progression.
Aux prises avec un taux d'inoccupation des logements de 0,2 % en 2021, Rimouski a vu son nombre de mises en chantier chuter en dix ans, notamment en raison de la hausse des coûts des matériaux de construction.
Le rôle de la Ville, c’est de donner un message fort [aux promoteurs] qu’on va être avec [eux], qu’on va [leur] donner les bons incitatifs, qu’on va [les] aider à avoir plus de sécurité économique pour aborder les projets, a fait valoir le maire Guy Caron.
« Le plan en 12 points va répondre à plusieurs de ces interrogations, ajouter cet élément de sécurité et donner des incitatifs viables pour que l’on puisse se sortir de cette crise le plus vite possible. »
Dans le but précis d’attirer de nouveaux promoteurs, refroidis par la conjoncture économique, Rimouski prévoit alléger leur fardeau fiscal sur plusieurs années. Une grande part de ce plan est consacrée à la construction de logements sociaux et abordables, qui se fait attendre dans la métropole bas-laurentienne.
L’administration Caron compte allonger le crédit de taxes foncières pour les projets de logements sociaux ou abordables de plus de 20 unités, pour que celui-ci passe de 5 à 35 ans, sous forme d’appui automatique. Ce crédit équivaudra à la valeur de la contribution municipale exigée par la Société d’habitation du Québec (SHQ).
Des crédits modulés de taxes foncières sont aussi au menu, cette fois pour stimuler la construction d’habitations multifamiliales de plus de huit unités. Le crédit sera plafonné à 1500 $ par année par unité, et à 150 000 $ par projet.