Élargissement de la Cité parlementaire : le gouvernement Trudeau attentif, mais prudent
Radio-Canada
Les ministres des Services publics et de l’Approvisionnement, Filomena Tassi, et de la Sécurité publique, Marco Mendicino, ont comparu devant le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, mardi. S’ils estiment que l’étude menée sur l’élargissement de la compétence fédérale sur la Cité parlementaire est pertinente, ils se sont gardés d’appuyer fermement le projet.
L’étude, sollicitée par les députés fédéraux de Hull-Aylmer Greg Fergus et d'Ottawa-Centre Yasir Naqvi, vise à réévaluer les limites de la Cité parlementaire, de manière à inclure les rues Wellington et Sparks, à Ottawa, ainsi que l’avenue Laurier, à Gatineau, dans l’enceinte du Parlement.
Depuis l'occupation des camionneurs dans le centre-ville d’Ottawa cet hiver, plusieurs solutions ont été avancées pour éviter de revivre pareil épisode.
Le 23 février, une motion au conseil municipal de Catherine McKenney, qui représente le quartier Somerset, a été présentée pour interdire définitivement la circulation sur une partie de la rue Wellington.
« Les récentes manifestations illégales ont illustré les défis que posent les multiples acteurs et les barrières juridictionnelles. Elles ont mis en évidence les problèmes de propriété, de contrôle, de sécurité et de gouvernance qui ont empêché d’intervenir de façon coordonnée et cohérente, surtout au début des manifestations. »
Lors de ces manifestations, six corps de police étaient impliqués, soit le Service de police d’Ottawa (SPO), la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le Service de protection parlementaire (SPP), la Police provinciale de l’Ontario (PPO) et le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG).
Si le ministre Mendicino a salué l’étude qui envisage d’accroître la compétence fédérale dans la Cité parlementaire afin d’éviter toute confusion et permettre une meilleure gestion de ce type d’événements, il a refusé de se prononcer formellement en sa faveur.
La question est importante et elle mérite un débat robuste. [...] Il y a lieu de se demander s’il y a besoin de nouveaux outils, a-t-il simplement répondu.
Des changements ont déjà eu lieu en 2015, à la suite de l’attaque terroriste du 22 octobre 2014, a rappelé le sous-commissaire de la GRCGendarmerie royale du Canada, Michael Duheme, qui intervenait lui aussi comme témoin devant le comité.