«QS cherche à conjuguer ses deux gauches»
TVA Nouvelles
Réuni en congrès national le week-end dernier, Québec solidaire a indiqué son intention de réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre (GES), une idée qui pousse Mathieu Bock-Côté à se questionner sur la véritable identité de la formation politique.
«QS doit se poser une question fondamentale qui est ''quelle gauche ils occupent''. C’est une question qui me semble centrale», pense l’analyste politique.
Tantôt orienté vers une «gauche-UQÀM-Concordia» qui s’intéresse au racisme systémique, au mouvement antipolice et à l’identité du genre, Québec solidaire a également un penchant «gauche plus sociale» axée sur les mesures pour soutenir la classe moyenne et la cause environnementale, pense-t-il.
«QS cherche à conjuguer ses deux gauches. Il y a le côté, pour la base, la gauche woke, la gauche ''iel'', la gauche racisme systémique. Puis l’autre côté, on veut rejoindre les nouveaux électeurs désirés. C’est-à-dire la classe moyenne francophone qui pourrait passer vers QS», analyse Mathieu Bock-Côté.
Le clan de Gabriel Nadeau-Dubois devra aussi mettre beaucoup d’efforts pour construire «une culture de gouvernement», croit-il.
Pour Emmanuelle Latraverse, l’intention de Québec solidaire de réduire de 55% les GES par rapport à 1990 semble ambitieuse.
«Pour être crédible en tenant ce discours-là, il faut expliquer aux gens comment on va y arriver. [...] Ce qu’on comprend, c’est que Québec solidaire veut y arriver sans que ça ne fasse mal à personne... Il y a une quadrature du cercle qui est absolue. À un moment donné, tu ne peux pas baisser les émissions [...] sans que des gens payent ou qu’on fasse une refonte fondamentale de l’économie», lance la jouteuse.
Voyez l’intégralité de l’échange entre les jouteurs dans la vidéo ci dessus
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».