Utiliser les revenus du cannabis pour vaincre l’itinérance, un bon pari?
Métro
Québec devrait-il investir les profits engrangés par la Société québécoise du cannabis (SQDC) dans la lutte à l’itinérance? C’est ce que propose le conseil municipal de Lachine, alors que le nombre de citoyens en situation précaire croît au cours des dernières années.
L’administration politique locale tentera d’adopter une motion en ce sens au conseil municipal qui se tiendra lundi, selon ce qu’a pu apprendre Métro.
Lors de la dernière année, la SQDC a accumulé des profits nets de 75,7 M$. D’ici mars 2023, la société croîtra, et devrait compter une centaine de succursales. On peut donc prédire que ses profits grimperont, comme ce fut le cas au cours des dernières années. L’argent amassé par la SQDC est actuellement versé dans un fonds dédié à la prévention et à la recherche en matière de cannabis.
«On pense que l’argent des ventes de la SQDC pourrait combler l’entièreté des besoins des populations les plus vulnérables», partage la mairesse de Lachine, Maja Vodanovic.
Au fil des dernières années, l’arrondissement constate la montée de l’itinérance, un phénomène qui épargnait pourtant le secteur auparavant. La situation a été exacerbée par la pandémie.
Lors du dernier hiver, l’arrondissement louait un sous-sol d’église pour héberger les personnes sans domicile fixe. Par manque de fonds, et d’autres espaces disponibles, ce service a été arrêté. Les personnes en situation d’itinérance à Lachine devaient donc à prendre un autobus pour être logé dans un espace à Pierrefonds, à près d’une vingtaine de kilomètres plus loin.
Mais par manque de fonds, cette ressource d’hébergement a également dû être fermée. Résultat: de plus en plus de citoyens s’installent des tentes, ou d’autres solutions d’hébergement temporaires dans l’ouest de Montréal. C’est du moins ce que constate le Comité d’action en sécurité urbaine de l’arrondissement de Lachine (CASUAL).