Une jeune laSalloise à l’ambition débordante
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Grande Lauréate du prix Forces Avenir 2022 à Montréal dans la catégorie élève engagée, Mehreen Tarique accumule les engagements et les actions caritatives auprès de sa communauté.
Âgée de seulement 17 ans, la jeune laSalloise a monté plusieurs comités, campagnes de sensibilisations et levée de fonds pour diverses causes, allant de la pauvreté aux femmes en détresse, en passant par la lutte contre le racisme, la sensibilisation à l’autisme, ou encore l’environnement. À peine graduée de l’École secondaire Cavalier-De LaSalle, l’adolescente ne veut pas une vie «plate» mais pleine «d’aventures».
Mehreen tire son engagement de plusieurs voyages effectués dans le pays de ses parents, le Bangladesh. «Je me suis rendue compte que la pauvreté, l’environnement, le droit des femmes, ce sont des enjeux qui me tenaient à cœur, et ça m’a ouvert les yeux envers une réalité complètement différente». Cette réalité, celle de vivre dans un pays où les droits des femmes ne sont pas restreints, l’a poussée à vouloir «faire du changement».
À l’école secondaire, elle a fondé un comité nommé Généraction avec lequel elle a amassé plusieurs milliers de dollars pour aider des filles à accéder à l’éducation, notamment au Ghana et au Mali, en collaboration avec 60 Millions de Filles.
Touchée personnellement par le racisme, Mehreen a chapeauté plusieurs initiatives pour promouvoir l’inclusion sociale, car elle estime que «les minorités visibles sont ostracisées et exclues de la société». Victime de racisme à 15 ans, elle s’interroge, comme tant d’autres: «si j’avais été blanche, est-ce que j’aurais été traitée différemment?»
Cette expérience a été déterminante dans sa lutte contre le racisme. «Cette colère, je voulais l’investir dans quelque chose d’autre». C’est pourquoi elle a monté une campagne de sensibilisation au racisme. Avec les organismes Bienvenue à l’Immigrant et Destination Travail, la jeune fille a fait signer 700 personnes sur un drapeau du Québec en s’engageant à lutter contre le racisme.
À la Maison des jeunes de LaSalle, Mehreen a invité des policiers pour avoir une discussion avec sa communauté, parfois méfiante du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). «Il faut bâtir un lien solide entre la communauté et le SPVM,» fait valoir la jeune fille.