Une femme de Windsor en N.-É. tente d’aider une famille afghane à fuir au Canada
Radio-Canada
Une femme de Windsor, en Nouvelle-Écosse, affirme que son ami afghan court un risque imminent de mort parce qu’il a appuyé la mission du Canada en Afghanistan. Nicole Wood dit que Mohammed Qasim Hassan Zada a été continuellement abandonné par les agents d'immigration canadiens et par les diplomates canadiens au Pakistan, où lui et sa famille ont fui.
Elle explique qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a un peu plus d'une semaine pour soutenir la demande d'asile de Mohammed Qasim Hassan Zada, sinon les visas pakistanais de sa famille stipulent qu'ils devront retourner temporairement en Afghanistan. Et ce retour pourrait faire en sorte qu'il tombe entre les mains des talibans, qui le traquent.
On est sans réponse, et c'est dégoûtant , c'est déplorable, dit la Canadienne. Ils devraient avoir honte.
D'anciens commandants militaires canadiens ont critiqué le gouvernement pour sa lenteur à aider les Afghans à fuir leur pays. Le mois dernier, le gouvernement fédéral a reconnu que ça prendrait presque deux ans pour faire venir les 40 000 réfugiés qu'il avait promis d’accueillir.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada dit être en train de préparer une réponse aux questions soulevées par le cas de Mohammed Qasim Hassan Zada.
Nicole Wood a rencontré Mohammed Qasim Hassan Zada en 2012 lorsqu'elle et son mari ont commencé à travailler à Kaboul pour Innovative Allied Technical Services. L'entreprise appartenant à des Afghans a loué des véhicules blindés à des pays comme le Canada qui se sont joints à la mission mandatée par l'Organisation des Nations uniesONU pour soutenir le jeune gouvernement national.
La femme de Windsor explique que l’entreprise avait un important contrat avec la mission diplomatique du Canada à Kaboul. Innovative Allied Technical Services a entre autres réparé les véhicules blindés utilisés pour transporter les officiels Canadiens, y compris l'ambassadeur.
Nicole Wood s’occupait des clients avec des contrats en cours. Son mari était le chef de file de la multinationale en Afghanistan. Mohammed Qasim Hassan Zada, surnommé Qais, était traducteur en plus d’être celui qui trouvait et livrait des pièces pour la flotte de l'entreprise.
Qais était notre fixeur, il était notre traducteur, il était notre chauffeur. Il était notre gars de logistique, dit Nicole Wood.Si vous en aviez besoin, il le trouvait.