Une clinique aide les Sherbrookois à comprendre leur droit en lien avec la hausse de loyer
Radio-Canada
Les locataires qui reçoivent une augmentation de loyer pour l'année à venir ont pu se rendre samedi à une clinique d'information organisée par l'Association des locataires de Sherbrooke afin de mieux comprendre leurs droits concernant ces hausses.
Plusieurs locataires se sont déplacés à cette première clinique après avoir reçu leur avis d'augmentation de la part de leur propriétaire.
Abdel Aboumaaza, un locataire, s'est rendu sur place après avoir reçu un avis d'augmentation de 50 $ par mois. Je voulais juste savoir si l'augmentation que le propriétaire a faite, est-ce qu'il a le droit?, se questionne-t-il.
« D'après le calcul que la conseillère m'a donné, c'est 18 $ [d'augmentation] qu'il a le droit. Il m'a fait une augmentation de 50 $ d'un coup. En 4 ans, j'ai eu une augmentation de 100 $. C'est cher pour moi. »
Le Tribunal administratif du logement (TAL) a annoncé plus tôt ce mois-ci ses taux d'ajustements, sur lesquels se basent les propriétaires pour fixer les hausses de loyer. Les propriétaires peuvent utiliser un outil fourni par le TAL pour calculer les augmentations. Selon une simulation, l'estimation moyenne d'ajustement devrait atteindre 2,3 % pour un logement non chauffé cette année, sans inclure la hausse des taxes municipales.
Le porte-parole, de l'Association des locataires de Sherbrooke, Normand Couture, se désole de voir que les augmentations ne respectent pas les taux d'ajustement. Dans la grande, grande majorité, ce n'est pas respecté du tout. C'est beaucoup plus que ça ce que les propriétaires demandent, déplore le porte-parole.
Il estime que les augmentations de loyer devraient se situer en moyenne entre 25 $ à 30 $ par mois. Toutefois, il dit avoir vu des avis d'augmentation qui demandaient entre 50 $ et 200 $ de plus par mois.
Normand Couture stipule qu'un avis d'augmentation doit comporter trois cases, soit pour accepter une augmentation, la refuser et quitter le logement, ou la refuser et renouveler le bail. Le porte-parole mentionne que souvent, cette dernière option ne figure pas sur le formulaire.
« Souvent la personne va choisir d'accepter [l'augmentation] ou de quitter [son logement], quand elle ne souhaite pas déménager. »