Un siège devant le bureau du PDG du CIUSSS de l'Estrie-CHUS
TVA Nouvelles
Des syndiqués à bout de faire des heures supplémentaires obligatoires ont tenu un siège devant la porte du bureau du PDG du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l'Estrie-CHUS pendant près de cinq heures, mercredi.
Les travailleurs et travailleuses étaient décidés à y rester jusqu'à minuit pour que le Dr Stéphane Tremblay effectue un quart de 16 heures d’affilée, mais des agents de sécurité en ont décidé autrement vers 15h15 en les escortant à l’extérieur du Pavillon Argyll.
La direction du CIUSSS de l’Estrie-CHUS a condamné le geste, le considérant illégal et intolérable.
Profitant d'une rencontre avec le président-directeur général à 10h30 ce matin, des membres du Syndicat des professionnels en soins des Cantons-de-l'Est ont investi le corridor menant à ses bureaux.
Stéphane Tremblay y est demeuré jusqu’à 15h15, moment où les syndiqués ont accepté de quitter à la demande des agents de sécurité.
Le syndicat représente 5000 travailleurs, principalement des infirmières, auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes épuisés de se voir imposer des heures supplémentaires.
Selon des données obtenues par le syndicat, ce sont près de 130 000 heures supplémentaires obligatoires qui ont été travaillées dans le réseau estrien depuis avril 2019; le recours au TSO aurait doublé depuis six mois.
Les départements les plus durement touchés depuis avril dernier sont ceux de la maternité à l’Hôpital Fleurimont avec 3482 heures supplémentaires imposées, celui de la chirurgie et cardiologie avec 2466 heures et celui de la médecine générale de l'Hôtel-Dieu avec 2252 heures.
Une mosaïque de 200 visages de membres, régulièrement confrontés à cette mesure contraignante, a été remise au Dr Tremblay.
Le Vérificateur général du Québec (VGQ) rendait publics, le 23 mai dernier, les résultats de son évaluation de l’évolution de la qualité des services de garde éducatifs à l’enfance (SGÉE) au cours des dernières années. Tristement, les constats qui s’y trouvent sont alarmants et se regroupent tous autour d’un même enjeu: la dégradation de la qualité et le manque de suivis ministériels permettant son amélioration.