Un premier bilan positif de la halte-chaleur à Sherbrooke
Radio-Canada
Janvier est un mois gris, humide et qui peut parfois être très froid. Depuis le début de l’hiver, les itinérants ont toutefois accès à une nouvelle ressource adaptée sur la rue Alexandre, qui leur permet de se poser et de prendre un bon café chaud. On l’appelle la halte-chaleur. L’ouverture de ce service s’avère une expérience concluante jusqu’à présent, même s’il a créé un bon nombre d’irritants.
Depuis un mois et demi, les personnes itinérantes ont accès à un endroit pour se réchauffer et prendre une collation durant la soirée ou la nuit, sept jours sur sept. C’est l’organisme IRIS Estrie qui en a la responsabilité.
On est vraiment content de voir que ça répond aux besoins qu’on envisageait, affirme avec satisfaction Gabriel Pallotta, coordonnateur de la Table itinérance, qui a eu l'idée de mettre en place ce lieu d’accueil.
Selon une première évaluation, de 200 à 250 personnes différentes ont eu recours à ce service depuis son ouverture. Environ 1000 entrées et sorties ont été dénombrées. C’est beaucoup plus que ce à quoi on s'attendait, constate Gabriel Pallotta.
Même si l’hiver est relativement clément jusqu’à présent, les responsables se préparent aux périodes plus froides prévues pour le début du mois de février. Ils ont d'ailleurs constaté que dès que la météo fait des caprices, l’achalandage augmente.
S’il y a plusieurs jours de fil de grand froid, on s’attend à devoir gérer ça différemment. Pour l’instant, on a un maximum de 10 personnes avec des rotations.
Gabriel Pallotta explique que le personnel sur place, la chargée de projet et les deux agents de sécurité ont été fort occupés depuis le début, et ont dû s'adapter à différentes situations problématiques.
Les enjeux de violence restent très ponctuels, c’est beaucoup plus les enjeux liés à la consommation sur place qu’on ne peut pas accepter étant donné qu’on a pas les accréditations requises. Aussi, des enjeux de comportements qui peuvent rendre le climat difficile pour les autres usagers sur place, explique le responsable de la Table.
L’arrivée d’une telle ressource sur la rue Alexandre ne s’est pas non plus faite sans créer une certaine perturbation. Beaucoup de discussions ont été nécessaires avec les commerçants et les propriétaires des bâtiments. Il a fallu trouver des solutions à certains irritants, selon Gabriel Pallotta. C’est sûr que le premier enjeu qu’on a eu à traiter, c’est au niveau de la cohabitation sociale. À la fermeture de la ressource, le matin, ça créait des affluences, du bruit. On a eu aussi des enjeux de déchets.