Un militaire sherbrookois en attente d’être déployé en Ukraine
Radio-Canada
La tension atteint de nouveaux sommets en Ukraine. Le pays mobilise ses réservistes et a déclaré l’état d’urgence sur son territoire. Radio-Canada a discuté de la situation avec le major Michel Garant, un militaire sherbrookois rattaché à la 52e Ambulance de campagne en attente d’être déployé en Ukraine.
Le major Garant devait quitter pour l’Ukraine dans un mois jour pour jour. En raison de la situation actuelle, sa mission a cependant été repoussée à la fin avril et pourrait être remise à encore plus tard. Il s’entraîne présentement à la base de Valcartier pour se préparer à son départ.
Pour qu’on soit déployés en Ukraine, il va vraiment falloir que le climat soit propice et sans danger pour les militaires canadiens, explique-t-il.
Malgré l’attente, l’ambiance est relativement normale à la base militaire. Ce n’est pas nous qui vivons directement les événements que les Ukrainiens vivent. Je vous dirais qu’on est plus dans l’incertitude de savoir ce qui va se passer, remarque-t-il.
Le but de sa mission sera de former des militaires ukrainiens afin d’uniformiser les pratiques sur le terrain.
Le but de notre travail là-bas est d’aller aider les Ukrainiens qui sont très compétents comme militaires, mais qui sont un peu à côté des normes de l’Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN, précise-t-il.
Il prend comme exemple une évacuation de blessés. Si on évacue, notre chaîne d’évacuation médicale se fait en certaines étapes [...] Si on a à travailler ensemble, on va utiliser la même façon de prendre un blessé du champ de bataille jusqu’à l’hôpital, on va avoir du travail commun.
Il dit attendre cette mission avec impatience. Ça fait très longtemps que je suis dans les forces armées canadiennes, et c’est comme n’importe qui qui apprend à faire quelque chose depuis très longtemps, qui s’entraîne fort et qui veut le mettre en pratique. Je suis enseignant de formation, donc aller donner de l’instruction et aider des collègues ukrainiens, ça fait un peu partie de mes gènes, souligne-t-il.
Mardi, le premier ministre Justin Trudeau a autorisé le déploiement de 460 militaires dans le cadre d’une mission visant à dissuader la Russie de déclencher un conflit armé. Il a également annoncé des sanctions économiques contre la Russie.