Un homme a attendu 4 jours dans le couloir d’un hôpital pour faire soigner sa jambe cassée
Radio-Canada
Un homme de 76 ans, dont la jambe a été fracturée, va enfin être opéré après avoir passé quatre jours sur une civière dans le couloir d’un hôpital de Wiarton, en Ontario.
Ron Prickett, de Sault-Sainte-Marie, a eu un accident de vélo à Sauble Beach. Il est tombé après avoir fait une embardée sur une route de gravier pour éviter une moto, et son pneu a glissé sur des pierres.
M. Prickett a été transporté en ambulance à l’hôpital de Wiarton, qui fait partie des services de santé de la région de Grey Bruce. Il a attendu dans une minuscule chambre de fortune située dans l’un des couloirs de l’hôpital, sans rien pour le distraire et sans pouvoir allumer ou éteindre les lumières.
J’ai une lampe fluorescente au-dessus de ma tête qui est commandée de l’extérieur, au bout du couloir, a-t-il confié mercredi avant de savoir qu'il allait être transféré à London.Il y a des feuilles de plastique sur les murs et ce n’est pas un vrai lit. Il n’y a pas de télévision ou quoi que ce soit, c’est le strict minimum.
Jeudi, sa fille, Liselle Prickett, a informé Radio-Canada que la chirurgie de son père était prévu pour le matin même au Centre des sciences de la santé de London.
J'ai appris qu'il pourrait être transféré de nouveau à Wiarton pour sa convalescence. Espérons qu'il ne sera pas placé dans un couloir cette fois-ci, a-t-elle ajouté par message texte.
M. Prickett était censé être transféré au Centre des sciences de la santé de London, le plus grand hôpital du sud-ouest de l’Ontario. Cet établissement dispose des installations et de l’expertise chirurgicale dont il a besoin pour réparer sa jambe. Cependant, il a rapporté qu’une pénurie de lits à London l'a empêché jusque-là de quitter Wiarton.
J’ai de la misère à croire qu’en Ontario, nous ayons ces installations et que je ne puisse pas faire réparer un os cassé. Je dois rester allongé avec un os cassé dans mon corps pendant quatre jours, lance-t-il.
« C’est tellement frustrant. Je n’ai aucun contrôle de la situation. »