
Trump, le «chic dictateur»: son pouvoir gravé dans le marbre, l’or et l’ostentation
Le Journal de Montréal
Entre sa future salle de bal à la Maison-Blanche et ses projets d’embellissement de la ville de Washington, Donald Trump, qui s’imagine en président bâtisseur, a lancé des chantiers d’une envergure inédite.
Le «chic dictateur». Voilà comment le critique britannique Peter York a décrit le style prisé par le président américain.
«Je suis doué pour construire des choses», a lancé l’ancien promoteur immobilier — qui a écrit son nom en lettres dorées sur moult hôtels de luxe —, en annonçant la construction d’une énorme salle de bal à la Maison-Blanche.
Ce chantier estimé à 200 millions d'euros, que le milliardaire de 79 ans s'est engagé à financer seul s'il le faut, sera le plus ambitieux depuis le début du XXe siècle au 1600 Pennsylvania Avenue.
Depuis la dernière grande rénovation menée entre 1948 et 1952, sous Harry Truman, les présidents successifs se sont contentés de touches personnelles discrètes.
Aucun n’a altéré le style cossu, sans ostentation de la Maison-Blanche, qui est censé représenter la simplicité de la République américaine, à l’opposé du faste associé aux monarchies européennes d’antan.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a donné au bâtiment les accents clinquants de sa propriété la plus connue, celle de Mar-a-Lago en Floride.
Il a changé la roseraie bucolique en patio couvert de grandes dalles claires, meublé de tables et de chaises en ferronnerie blanche, qui sont surmontées de parasols à rayures jaunes et blanches — une réplique du mobilier de Mar-a-Lago. La raison invoquée, c’est que les femmes portant des talons ne s’enfonceront plus dans la pelouse.
L’ancien animateur de téléréalité y a fait installer une sono puissante et il s’amuse parfois à passer ses succès préférés à plein volume. Les journalistes de l’AFP à la Maison-Blanche ont ainsi entendu récemment, en pleine journée, les échos de Y.M.C.A.
