
Trop «sexualisé»? Une affiche du Christ fait polémique en Espagne
Le Journal de Montréal
Un Christ trop «efféminé» et «sexualisé»? En Espagne, l'affiche officielle retenue pour les festivités de la Semaine sainte à Séville (sud) suscite la colère des milieux ultraconservateurs, qui réclament son retrait, la jugeant «offensante» pour les catholiques.
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Présentée samedi, cette affiche réalisée par l'artiste sévillan Salustiano García montre le Christ ressuscité, légèrement couvert au niveau de la taille par un linceul blanc.
Elle représente «la partie lumineuse de la Semaine sainte», dans le «style propre à ce peintre prestigieux», a souligné dans un communiqué l'organisation regroupant les confréries sévillanes qui participeront aux processions séculaires de la Semaine sainte, du 24 au 30 mars.
Destinée à être apposée dans l'ensemble de la ville, cette affiche a suscité la polémique sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ainsi qu'une association catholique ultraconservatrice ont dénoncé son caractère, selon eux, «sexualisé».
Cette affiche est «une véritable honte et une aberration», a ainsi estimé, sur X, l'Institut de politique sociale (Ipse), organisation de défense des «symboles chrétiens», notamment engagée contre l'avortement.
Jugeant ce Christ «efféminé» et «maniéré», elle a réclamé son retrait et demandé des excuses publiques à l'artiste, estimant que cette représentation «offensante» ne correspondait pas à l'esprit de la Semaine sainte.
Ces critiques ont été relayées par le responsable du parti d'extrême droite Vox à Séville, Javier Navarro, qui a jugé sur X «cette affiche provocante». Elle ne répond pas à «l'objectif pour lequel elle a été conçue», à savoir «encourager la participation dévote des fidèles», a-t-il ajouté.
