Toronto Centre, championne de la pauvreté infantile
Radio-Canada
Toronto Centre affiche le taux de pauvreté infantile le plus élevé de toutes les circonscriptions fédérales de l'Ontario, peut-on lire dans un rapport publié mercredi.
Le rapport, intitulé Poverty in the Midst of Plenty [Pauvreté au milieu de l’abondance, traduction libre], publié par le Centre canadien de politiques alternatives, indique que Toronto Centre est une circonscription intensément urbaine qui compte plus de 100 000 habitants. Le rapport a été rédigé pour Campagne 2000, une coalition nationale de 120 groupes qui défendent les enfants et les familles.
Au total, 3880 enfants vivaient dans la pauvreté dans Toronto Centre en 2019, indique le rapport.
Selon le rapport, la population de Toronto Centre est plus jeune que la moyenne de l'Ontario. Le rapport indique que 50 % de ses habitants sont racialisés et que 40 % sont des immigrants. 29 % de ses ménages sont propriétaires de leur logement. 34,6 % de tous les enfants qui s'y trouvent étaient considérés pauvres en 2019.
Ne vous méprenez pas : il y a de l'argent dans ce pays, et la part du lion se trouve ici même en Ontario. Mais tout le monde ne reçoit pas une part équitable, indique le rapport.
Kenora, une circonscription du nord-ouest de l'Ontario, a le deuxième plus haut taux de pauvreté infantile de la province, selon le rapport. Dans cette circonscription, 6150 enfants vivaient dans la pauvreté en 2019, soit 33,5 % de tous les enfants qui s'y trouvent. Le rapport indique que 47 % de la population de Kenora est autochtone.
Le contraste entre ces deux endroits - l'hyper-urbain et le grand Nord - démontre à quel point la pauvreté infantile est omniprésente dans cette province, indique le rapport.
Dans l'ensemble, le rapport révèle qu'environ 500 000 enfants en Ontario, soit 17,6 % de tous les enfants, vivaient dans la pauvreté en 2019.
Certains de ces enfants vivent dans des villes, d'autres dans des banlieues, d'autres encore dans des petites villes et des régions rurales. Certains sont racialisés, certains sont autochtones, d'autres sont blancs, mais une chose est vraie pour tous : à un niveau très élémentaire, l'Ontario les laisse tomber , indique le rapport.