
Standard & Poor’s explique la décote du Québec
Le Journal de Montréal
Les baisses d’impôt du gouvernement Legault ont joué un rôle dans la décote du Québec, a confirmé Standard & Poor’s (S&P) au Journal, tout en assurant qu’elle se tenait loin de la politique.
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Plus de trois semaines après son annonce, l’abaissement de la cote de crédit du Québec de AA- à A+ par S&P, lequel coûtera des centaines de millions de dollars aux contribuables, continue de faire des vagues.
La dernière décote du Québec remontait à plus de 30 ans. Depuis plus d’une décennie, la tendance était tout autre: l’amélioration des finances publiques faisait en sorte que les agences de notation rehaussaient régulièrement la cote du gouvernement.
Ce n’est pas tout. S&P a confirmé en début de semaine la cote parfaite (AAA) du gouvernement fédéral malgré une explosion des dépenses sous l’ère Trudeau.
Et en décembre, la puissante agence new-yorkaise avait rehaussé d’un cran la cote de l’Ontario pour la porter à AA-. Le Québec ne peut donc plus se vanter d’avoir un meilleur crédit que la province voisine, tant admirée par François Legault.
Pour mieux comprendre la décision de S&P, Le Journal s’est entretenu avec Bhavini Patel, l’analyste torontoise qui a mené l’étude du dossier du Québec au sein d’un comité composé de cinq membres principaux.