REM de l’Est: une opportunité ou une fatalité?
Métro
L’Est de Montréal attend depuis assez longtemps et ne peut pas se payer le luxe de rater le train du REM de l’Est, plaide la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM). Mais ce n’est pas une raison d’accepter un cadeau empoisonné, rétorque le Collectif en environnement de Mercier-Est (CEM-E).
C’est un véritable pavé dans la mare qu’a lancé l’Autorité régionale de transport (ARTM) avec son avis préliminaire sur le projet du REM de l’Est qui a fuité dans La Presse mardi matin.
«À la lumière des constats qui se dégagent de nos analyses, nous suggérons d’envisager des options qui permettraient un projet mieux ancré dans un principe de complémentarité avec l’écosystème de transport collectif existant, ainsi qu’une meilleure adéquation entre les besoins de déplacement, les milieux urbains traversés, le mode proposé et les coûts d’investissement», a déclaré par voie de communiqué le directeur général de l’ARTM, Benoit Gendron.
Le vice-président du CEM-E, Daniel Chartier, salue l’avis de l’ARTM, qui est essentiellement le même message que porte le Collectif depuis un an et demi.
«L’ARTM démontre que [le REM de l’Est] est un très mauvais projet qui va affamer et désorganiser la STM, et qui ne fera pas le transfert de l’automobile vers le transport collectif qui a été promis», affirme-t-il.
Selon le président-directeur général de la CCEM, Jean-Denis Charest, le projet du REM de l’Est doit être évalué de manière beaucoup plus large que ses simples retombés sur le transport.
«Le REM de l’Est est aussi une infrastructure qui va nous permettre d’accélérer la décontamination des sols et de transformer des passifs environnementaux en actif. C’est également une possibilité de créer de nouvelles zones d’emplois et d’attirer des investissements en logement», soutient le PDG.