Racisme: l’administration Plante urgée d’agir par les syndicats
Métro
Une cinquantaine de manifestants s’étaient donnés rendez-vous devant l’hôtel de ville de Montréal, le 21 mars, pour dénoncer l’inaction de l’administration de Valérie Plante concernant les dénonciations de racisme par de nombreux employés municipaux. En cette Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, ces derniers demandent à la mairesse des actions concrètes pour y mettre un terme.
«Nous exigeons que nous travaillions ensemble, les victimes [de racisme], les syndicats et la Ville. Nous demandons à la mairesse qu’elle nous inclut dans l’équation», réclame le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal. Les cols bleus voulaient aussi rappelé aux élis qu’il n’était «plus le temps des engagements», mais le temps d’agir.
Une récente enquête du Devoir révélait en effet que les actions mises en place par l’exécutif municipal se révélaient inefficaces pour lutter contre la discrimination dans plusieurs services de la Ville de Montréal. De nombreuses plaintes d’employés victimes auraient été mal ou non étudiées. En outre, le numéro téléphonique mis en place pour venir en aide aux victimes est injoignable.
Surtout, les investigations lancées par le premier employeur de la métropole n’ont à ce jour pas porté leurs fruits, comme le souligne le quotidien.
«C’est le temps de travailler avec le syndicat et les racisés. C’est le moment crucial pour [Mme Plante] de démontrer son action et ses solutions contre le racisme», a lancé Gothard Joseph, coordonnateur des appareils motorisés à la directions sport-loisirs de l’arrondissement de Montréal-Nord.
Employé de la ville depuis 2002, M. Joseph dit avoir «subi du racisme jusqu’à présent». D’après lui, la Ville pourrait elle-même être «un exemple de discrimination» envers ses employés. «On le vit à tous les jours et on est là pour faire écouter notre voix. On demande que ça cesse», a-t-il martelé.
La présence du Syndicat des cols bleus devant la mairie était également motivée par le refus d’enquête indépendante par l’administration Plante.