Quatre fois plus de morts d’animaux sur les routes du parc Jasper qu’au parc de Banff
Radio-Canada
Les parcs nationaux de Banff et de Jasper en Alberta partagent de nombreuses similitudes : les deux sont montagneux, font partie de l’héritage mondial de l’UNESCO et sont traversés par une route. Par contre, ils diffèrent grandement quant au nombre d'animaux tués par des véhicules.
Parcs Canada a enregistré 1007 décès d’animaux de taille égale ou plus grande à celle d’un coyote entre 2011 et 2021 au parc national Jasper. Un bilan presque quatre fois supérieur à celui du parc national Banff, où 272 animaux ont été tués pour la même période.
Des chiffres beaucoup trop élevés, selon un agent de la conservation de la ressource au parc national Jasper, David Argument.
Le parc a un taux de mortalité plus élevé, car la route principale du parc n'est pas double et ne possède ni de clôture ni de pont routier pour la faune, explique David Argument.
Cependant, les morts d’animaux ne se retrouvent pas que sur les routes. Plus de 600 animaux sont décédés sur les rails de chemin de fer des deux parcs nationaux, indique Parcs Canada. Les rails aussi n’ont pas de clôture ni de pont routier pour la faune.
Le parc national Banff a entrepris une série de mesures afin de baisser le nombre de décès d’animaux sur ses routes. Par exemple, le parc a commencé des travaux de jumelage sur la Transcanadienne en 1980.
Cette route, maintenant clôturée, comptait 38 passages souterrains et six ponts routiers pour la faune en 2014.
Ces travaux ont permis de réduire de 80 % le nombre de collisions de véhicules avec la faune, affirme Parcs Canada. Un succès de conservation estime beaucoup de biologistes.
Les gens viennent à Banff pour apprendre comment intégrer des infrastructures de passages fauniques dans le monde, dit le directeur de programme albertain pour l’initiative en conservation de la nature Yellowstone to Yukon, Adam Linnard.