Quand des artistes autochtones investissent le pop art
Radio-Canada
Quand certains artistes autochtones ajoutent leur sensibilité à des icônes de la culture populaire, le succès dépasse parfois largement toutes leurs attentes.
Storm Angeconeb, une jeune femme ojibwée de la Première Nation de Lac Seul, dans le nord-ouest de l'Ontario, fait partie du lot.
Elle ne s’attendait pas à ce que sa reconstitution (en style Woodland) de Winnie l'ourson et ses amis dans un canoë devienne virale sur les réseaux sociaux, où elle a été partagée des milliers de fois.
J’avais publié la photo le lendemain de sa création, sans trop y penser, a confié la jeune artiste à CBC Indigenous. Sur sa publication Facebook, elle y avait ajouté ces mots : Les rivières savent ceci : il n'y a pas d'urgence. Nous y arriverons un jour.
Environ quatre heures après la publication, le groupe féministe Relentless Indigenous Women l'avait partagée sur son réseau, occasionnant un déluge de commentaires flatteurs, de propositions d’achat et même quelques suggestions pour ne pas avoir les services juridiques de Disney aux trousses.
« C'était incroyable pour moi et c'était agréable d'être reconnue ainsi et encouragée par une telle organisation. »
Originaire d’une famille d’artistes du perlage, Lisa Muswagon, de la nation crie Pimicikamak dans le nord du Manitoba, a commencé à perler lorsqu'elle était enfant. Mon père, je le regardais perler pendant que je grandissais, et je le voyais fabriquer des choses pour nous sortir d'une impasse… J'ai toujours été inspiré par cela, confie-t-elle.
En 2018, son mari a reçu un diagnostic d'insuffisance rénale. Elle avait besoin d'argent pour transporter régulièrement son mari à ses traitements de dialyse.
« Cela m'aide à payer mon essence et à mettre des aliments sur la table. »