Propagation d’Omicron : Trudeau prêt à réactiver la PCU « si nécessaire »
Radio-Canada
Ottawa demeure sur le qui-vive face au nouveau variant du coronavirus, Omicron, qui se multiplie partout sur la planète à une vitesse folle depuis quelques semaines. Tout est sur la table, a confié Justin Trudeau en entrevue de fin d'année avec Patrice Roy, y compris le retour de la Prestation canadienne d'urgence (PCU), s'il le faut.
Il va falloir qu'une fois de plus on fasse des sacrifices, a prévenu le premier ministre, vendredi, dans un bar de sa circonscription, à Montréal.
Je sais que les gens sont tannés, a-t-il lâché. Mais vous savez qui est encore plus tanné? Nos travailleurs de la santé. [...] Ils sont épuisés, et si on arrive avec une grosse vague après Noël, [...] on va voir notre système de santé déborder. C'est pour ça que les gens doivent encore [faire des efforts].
Et le gouvernement fédéral sera encore au rendez-vous, assure-t-il. Quitte à réinstaurer la PCU? Je ne pense pas, mais on est prêts à le faire si c'est nécessaire, a-t-il déclaré.
En attendant, le premier ministre dit avoir fait adopter aux Communes des mesures qui vont permettre de l'aide à ceux qui en ont besoin. On espère en avoir moins besoin, nuance-t-il. Dans tous les cas, on va être là pour les gens si c'est nécessaire, a-t-il répété.
Les mesures adoptées depuis 2020 ont considérablement alourdi les finances du gouvernement fédéral, mais Justin Trudeau se défend de dépenser sans limites.
On a fait les investissements nécessaires pour [éviter] un désastre économique qui aurait pu être bien pire que ce qu'on a vécu, plaide le premier ministre. On savait que c'était mieux que le gouvernement s'endette un petit peu plus pour éviter que les ménages s'endettent trop.
Le Canada paie actuellement des intérêts moins élevés sur sa dette qu'avant la pandémie, fait aussi valoir Justin Trudeau. Oui, les taux d'intérêt risquent fort de repartir à la hausse au début de 2022. Mais on a signé des accords pour pouvoir justement garder ces taux bas pendant plusieurs années, assure-t-il.
La menace que représente le variant Omicron n'est toutefois pas qu'économique. Ottawa a d'ailleurs décidé cette semaine de réviser son avis aux voyageurs, à qui il déconseille de nouveau d'effectuer des séjours non essentiels à l'étranger.