
Procès pour trafic sexuel: P. Diddy coupable d’un chef d’accusation lié à la prostitution, mais acquitté des chefs d'accusation plus graves
Le Journal de Montréal
Le magnat du hip-hop P. Diddy a été acquitté mercredi de trafic sexuel et d’association de malfaiteurs, les accusations les plus importantes portées contre lui, mais reconnu coupable de transport de personnes à des fins de prostitution à l’issue d’un procès hypermédiatisé à New York.
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Dans l’attente du prononcé de sa peine pour ce chef d’accusation, qui pourrait lui valoir jusqu’à 20 ans de prison, ses avocats avaient demandé sa libération conditionnelle, ce qui a été refusé par le juge Arun Subramanian en invoquant un historique de «violence» et de «mépris de la loi» de la part de l’artiste.
Plus tôt mercredi, Sean Combs, de son vrai nom, avait été acquitté par les 12 jurés d’un crime passible de la prison à vie — association de malfaiteurs — ainsi que du chef d’accusation de trafic sexuel.
«Aujourd’hui est un grand jour, aujourd’hui est une victoire, aujourd’hui est la victoire de toutes les victoires pour Sean Combs et notre équipe juridique», a déclaré en soirée l’un de ses avocats Marc Agnifilo, affirmant qu’il allait poursuivre la «bataille» jusqu’à sa libération.
Le verdict clôt des semaines de débats, lors desquels des témoignages parfois difficiles à entendre et des plaidoiries musclées se sont succédé. Le producteur était accusé d’avoir forcé des femmes à se livrer à des marathons sexuels avec des hommes prostitués.
Après le verdict, P. Diddy a regardé au ciel et joint ses mains comme s’il priait en direction du juge et du jury, dans un signe de remerciement et de soulagement.
Âgé de 55 ans, P. Diddy était accusé d’avoir forcé des femmes — dont sa petite amie de 2007 à 2018, la chanteuse Cassie, et une ancienne compagne plus récente ayant témoigné sous le pseudonyme de «Jane» — à se livrer à des marathons sexuels avec des hommes prostitués pendant qu’il se masturbait ou filmait. Et aussi d’avoir mis en place un réseau criminel, dont il était à la tête, pour organiser ces marathons nommés «freak-offs».
