Pêche au hareng d’automne : la réduction des quotas, un autre dur coup pour l’industrie
Radio-Canada
À quelques jours du début de la saison de pêche au hareng d’automne dans le sud du golfe du Saint-Laurent, des pêcheurs de harengs du Nouveau-Brunswick ont appris en même temps que tout le monde que Pêches et Océans réduisaient leur quota de 17 %. Ils déplorent le fait de ne pas avoir été averti plus tôt et sont inquiets pour leur saison.
À Neguac, dans la Péninsule acadienne, les pêcheurs de hareng doivent prendre la mer dimanche.
En plus de devoir faire face à l'inflation, les pêcheurs vivaient jusqu'ici dans l’incertitude que la pêche au hareng d’automne allait peut-être être suspendue, comme celle du printemps.
Écoute, on va s’organiser. On est dans les pêches, on a déjà vu ça, des hauts et des bas. Le problème c’est le délai qu’on a entre l’annonce du plan de pêche et le début de la pêche, précise le pêcheur Gaétan Robichaud.
La zone 16B commence à pêcher [mardi] soir et ils ont eu l’annonce vendredi soir eux autres aussi. Ça fait que, 72 h avant une pêche [...] ce n’est pas acceptable, pas en toute, dit-il.
Et puisque Gaétan Robichaud pêche également le homard au printemps – une pêche qui avait été moins rentable pour lui cette année avec une diminution de 35 % – les temps sont durs.
Vendredi, la ministre des Pêches Joyce Murray a déclaré que le total autorisé des captures passerait, cette saison, de 12 000 à 10 000 tonnes.
Cette annonce survient après la suspension de la pêche au hareng de printemps dans le sud du golfe du Saint-Laurent et au maquereau en mars dernier.
L’industrie du hareng fumé est très importante à Cap-Pelé, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. Environ 400 personnes travaillent dans les 20 boucanières de la région.