Pénurie d’infirmières en Ontario : la ministre Jones défend les politiques salariales
Radio-Canada
La ministre ontarienne de la Santé estime que le gouvernement Ford en fait suffisamment pour améliorer la rétention des infirmières dans les hôpitaux de la province.
Questionnée sur le contenu d'un document interne soulignant l'impact de la « loi 124 » sur la pénurie de personnel, Sylvia Jones a refusé d'admettre que les politiques salariales du gouvernement contribuent à l'exode professionnel dans le secteur de la santé.
En 2019, le gouvernement a adopté cette loi qui plafonne les augmentations de salaire à 1 % par an pour les travailleurs du secteur public, dont le personnel infirmier et les enseignants.
Lors d'une annonce mardi matin, Sylvia Jones a esquivé la question posée par Radio-Canada sur l'existence d'un document préparé par les fonctionnaires de son ministère qui cite « les disparités salariales liées à la ''loi 124'' comme facteurs qui ont aggravé les problèmes de rétention de personnel dans les hôpitaux de la province ».
Nous comprenons l'importance de s'assurer que nos professionnels de la santé sont bien traités et protégés dans la province de l'Ontario, a simplement répondu la ministre.
Sylvia Jones a cependant reconnu que le réseau de la santé traverse une période difficile.
Elle a souligné que le gouvernement Ford avait offert l'an dernier une prime pouvant atteindre 5000 $ aux infirmières à temps plein pour encourager la rétention de la main-d'œuvre. Selon le gouvernement, le versement de la prime devait coûter 763 millions de dollars au Trésor public.
À la fin décembre, après un revers devant la Cour supérieure de justice de l’Ontario, le gouvernement a fait appel du jugement dans l'espoir de préserver sa loi qui limite les hausses salariales dans le secteur public.