O’Toole réclame la fin de la PCRE dans les 30 prochains jours
Le Journal de Montréal
Le chef conservateur Erin O’Toole a demandé à Justin Trudeau de mettre un terme à la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) d’ici les 30 prochains jours lors de leur premier entretien depuis l’élection, mercredi.
Officiellement, la PCRE doit prendre fin le 23 octobre prochain, soit samedi prochain. Or, la ministre des Finances Chrystia Freeland a évoqué dans les dernières semaines la possibilité d’étendre le programme au-delà de cette échéance.
Selon M. O’Toole, la fin de la PCRE permettra de revigorer le milieu de l’emploi, «alors que l’inflation atteint son plus haut niveau depuis 2003 et que les entreprises, partout au pays, font face à des pénuries de main-d’œuvre continues».
Le Bloc québécois s’est aussi prononcé en faveur de l’abolition de la PCRE, tandis que le NPD milite pour son maintien «jusqu’à la fin de la pandémie», ou jusqu’à ce que l’assurance-emploi soit bonifiée, a déclaré mercredi le chef Jagmeet Singh.
En entrevue avec l’Agence QMI, le néodémocrate Alexandre Boulerice a dit croire que le programme était particulièrement important dans un contexte où l’inflation annuelle, à 4,4 %, est la plus importante en dix-huit ans.
Les prestations de PCRE sont de 600 $ par deux semaines. Le programme se voulait une mesure de transition après la fin de la Prestation canadienne d’urgence (PCU), il y a un an. Il y avait toujours 821 560 bénéficiaires de la PCRE entre le 12 et le 25 septembre 2021.
Les derniers chiffres sur l’emploi au pays ont encouragé les experts. Statistique Canada a récemment rapporté que le taux d’emploi était finalement revenu à son niveau prépandémique pendant le mois de septembre, avec un taux de chômage reculant à 6,9 % au pays.
Le milieu des affaires s’est plus ou moins rangé pour le maintien ou une transformation de la prestation.
«Il est important que certains programmes comme la PCRE ne soient pas reconduits dans leur formule actuelle parce que c’est malheureusement un frein à la relance économique», déclarait au «Journal» Karl Blackburn, PDG du Conseil du patronat du Québec, le 8 octobre.
Une véritable bombe à retardement guette nos PME aux quatre coins du Québec, alors que 60% plus d’entreprises que l’an dernier devront passer le flambeau pour éviter d’être vendues ou de carrément fermer leurs portes. Le Journal est allé à la rencontre de repreneurs qui ont pris le taureau par les cornes.