Longueuil devrait euthanasier environ 75 cerfs dès cet hiver
Radio-Canada
La Ville de Longueuil est sur le point d’obtenir son Certificat de bons soins aux animaux, délivré par le Comité d’éthique de l’utilisation des animaux, basé à l’Université de Montréal. La nouvelle mairesse, Catherine Fournier, a l’intention d’agir vite, compte tenu du piètre état du parc Michel-Chartrand. La population de cerfs dans ce boisé urbain est maintenant évaluée à près d’une centaine, alors que son écosystème ne peut en soutenir qu’une dizaine.
« On veut agir rapidement, avant la période de mise bas au printemps, on va devoir agir en janvier, en février. »
Pour le président du comité d'éthique, le médecin vétérinaire Jean-Pierre Vaillancourt, si le protocole soumis est similaire à celui que nous avions finalement accepté il y a plus d’un an, il est fort possible qu’une expertise externe ne soit pas nécessaire.
Le conseiller municipal dans ce district, Jonathan Tabarah, nous a expliqué que toute l’opération sera encadrée par des experts sur place. Les cerfs seront appâtés avant d’être abattus.
« Ça va être tout simplement des cages qui vont être positionnées. Les cerfs vont entrer à l’intérieur des cages pour se nourrir. Ils seront euthanasiés par des vétérinaires compétents sur place. »
Longueuil estime que la population de cervidés dans son parc a presque doublé depuis un an. Cette forte augmentation du nombre de cerfs dans ce boisé n’étonne pas les spécialistes, comme Jean-Pierre Tremblay.
Chez les cerfs, les jeunes femelles, à un an et demi, vont se reproduire, et très rapidement. À deux ans et demi, ils vont avoir des jumeaux, des triplés, affirme le biologiste.
Une dizaine de cervidés seulement pourraient être épargnés durant l’abattage, et peut-être moins, confie la nouvelle mairesse Catherine Fournier.
« On va devoir avoir des expertises scientifiques là-dessus parce que ce qu'on comprend, c'est que laisser dans le parc 10 à 15 cerfs, ce serait pour un parc en santé. Ce qui est loin d'être le cas du parc Michel-Chartrand. »