Les travaux parlementaires passeront en forme hybride à Ottawa
Radio-Canada
Les libéraux ont pu compter sur l'appui des néo-démocrates pour imposer le retour de la forme hybride aux travaux parlementaires.
Jeudi avant-midi, la Chambre a adopté une motion de clôture assurant un vote avant la fin de la journée pour faire passer la motion du gouvernement qui permettra aux élus, jusqu'en juin 2022, de participer soit en personne, soit via écrans, aux débats des Communes et des comités parlementaires.
Les bloquistes et les conservateurs s'échinaient, depuis la veille, à dénoncer ce qu'ils voient comme un plan libéral pour se défiler, en n'étant pas obligés de se présenter à Ottawa, en personne.
Là, on discute de "on va-tu siéger, on va-tu pas siéger", avec la complicité du club-école du Parti libéral, alors qu'on devrait être ici en train de régler les problèmes, rencontrer les ministres, maintenant! a hurlé à pleins poumons le député bloquiste Denis Trudel, en Chambre.
Avec un système hybride, c'est possible de rester ici, en Chambre [...], chaque jour si le député le veut, lui a répondu Mark Holland, leader parlementaire du gouvernement. J'ai déjà expliqué que les ministres vont être ici, en personne, pour répondre aux questions. Alors je demande encore, qu'est-ce que c'est le problème? a ajouté M. Holland.
Le député conservateur Garnett Genius venait de demander, quelques minutes plus tôt, combien de ministres libéraux seront présents en Chambre, une fois la motion adoptée.
Pourquoi est-ce qu'on devrait garder la possibilité d'un parlement hybride? C'est parce qu'on est en quatrième vague. C'est parce qu'au Québec, le nombre de cas est passé de 400 par jour à 900 par jour, à peu près. Parce que la société québécoise s'est adaptée et le télétravail fait partie de nos vies maintenant, a argué, de son côté, le député néo-démocrate Alexandre Boulerice.
M. Boulerice reproche aux bloquistes de se ranger du côté des conservateurs dans cette querelle.
En adoptant la motion, jeudi soir, sur le retour du format hybride, la Chambre imposera aussi la contre-vérification des exemptions médicales pour le nombre, toujours inconnu, de députés conservateurs non vaccinés.