Les Québécois aiment les VUS, mais n’en ont pas forcément besoin
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Les véhicules utilitaires sport (VUS) jouissent d’une indéniable popularité dans la Belle Province, mais les Québécois propriétaires de VUS n’exploitent pas pleinement les capacités offertes par ce type d’engin.
C’est ce que révèle un nouveau rapport du Centre interuniversitaire de recherches en analyse des organisations (CIRANO), produit pour le compte de l’organisme environnemental Équiterre. L’étude a cherché à mesurer «l’utilisation réelle des VUS» par les propriétaires québécois.
Un total de 1020 citoyens possédant un VUS en juillet 2022 ont été interrogés par l’entremise d’un questionnaire en ligne. En 2021 au Québec, les VUS représentaient 71% des ventes de véhicules neufs.
Selon Équiterre, les conclusions de ce rapport soulignent «une déconnexion profonde entre les besoins de la population et l’offre». L’organisme dénonce la stratégie de l’industrie automobile, encline à «investir largement pour mousser les ventes de ce type de véhicule».
Le rapport révèle que 74% des propriétaires de VUS n’utilisent pas leur véhicule pour tirer des charges et que 38% de ces derniers utilisent tout l’espace de chargement de leur VUS au moins une fois par semaine.
On apprend par ailleurs que 39% des propriétaires utilisent la majorité des sièges de leur VUS au moins une fois par semaine et que seulement 15% des trajets effectués en VUS se font dans le cadre de sorties en plein air, de vacances et de voyages.
«La majorité des propriétaires de VUS s’en servent principalement pour se rendre à leur lieu de travail, à l’épicerie ou à l’école: des trajets souvent courts qui ne nécessitent pas les attributs des VUS», constate l’analyste des politiques climatiques chez Équiterre, Andréanne Brazeau.