Les missiles hypersoniques, la nouvelle coqueluche des armées mondiales
Le Journal de Montréal
Les tests de missiles hypersoniques effectués ces derniers jours par la Russie, la Corée du Nord et les Etats-Unis ravivent les craintes d’une nouvelle course aux armements.
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Retour sur le contexte et les enjeux autour d’une arme qui pourrait menacer l’équilibre des forces nucléaires dans le monde.
Quels pays les développent?
La Russie a pris une longueur d’avance, avec plusieurs types de ces missiles non seulement capables de voler à des vitesses supérieures à 6000 km/h (Mach 5), mais aussi manoeuvrables: le Zircon, que Moscou a annoncé lundi avoir testé avec succès depuis un sous-marin, mais aussi le Kinjal, qui équipe déjà l’armée de l’air, ou encore le planeur hypersonique Avangard qui après avoir été largué, peut emporter une charge nucléaire, voler jusqu’à 33 000 km/h et changer de façon imprévisible de cap ou d’altitude.
Les États-Unis n’ont pas encore de missiles hypersonique dans leur arsenal, mais ils y travaillent. Le Darpa, bras scientifique de l’armée américaine, a annoncé la semaine dernière avoir testé avec succès son missile hypersonique HAWC (Hypersonic Air-Breathing Weapon Concept) à propulsion aérobie, c’est-à-dire qu’il utilise l’oxygène présent dans l’atmosphère pour sa combustion.
Le Pentagone développe également un planeur hypersonique appelé ARRW (prononcer Arrow, ou flèche en anglais), mais son premier test grandeur nature a échoué en avril dernier.
La Chine a plusieurs projets, qui semblent directement inspirés des programmes russes, selon une récente étude du centre de recherche du Congrès américain. Elle a notamment testé un planeur hypersonique d’une portée de 2000 km capable de voler à plus de Mach 5 et d’effectuer des «manoeuvres extrêmes», selon cette étude.