Les derniers calculs du Forestier en chef angoissent l’industrie de la Côte-Nord
Radio-Canada
Les derniers calculs préliminaires dévoilés par le Bureau du Forestier en chef du Québec angoissent l'industrie forestière de la Côte-Nord. Selon ces calculs, la superficie des territoires exploitables de la Côte-Nord pourrait être réduite de 7 % en moyenne pour les cinq prochaines années.
Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) s’explique mal ces calculs préliminaires.
Le président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière du QuébecCIFQ, Jean-François Samray, estime qu’une telle diminution de la ressource exploitable résulte de plusieurs années de négligence ministérielle.
M. Samray affirme que l’inaction de Québec face aux ravages de l’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette sur les forêts de la région aura joué un grand rôle dans les restrictions prévues dans les calculs du Forestier en chef.
C’est fondamental qu’après 15 années de décisions politiques à couper dans les travaux forestiers ou à ne pas faire les travaux sylvicoles, que la tordeuse a mis en place des paysages complètement gris et des arbres sur lesquels il n’y a plus moyen de faire des travaux de construction, lance le président-directeur généralPDG du Conseil de l’industrie forestière.
Il espère que les prochaines rencontres avec le gouvernement du Québec mèneront vers des pistes de conciliation avec l'industrie nord-côtière, afin de lui accorder une plus grande superficie d'exploitation dans son prochain programme quinquennal.
Du côté de l'entreprise d'exploitation forestière de la Côte-Nord Boisaco, les derniers calculs préliminaires du Forestier en chef du Québec créent de l’angoisse.
La direction de l'entreprise est sous le choc depuis qu'elle a appris que les possibilités forestières de la région pourraient diminuer de 7 % au cours des cinq prochaines années.
Le territoire exploitable par Boisaco à Sacré-Cœur pourrait quant à lui être réduit de 21 % comparativement à sa disponibilité d'approvisionnement actuelle.