Le vice-président d’ASN Canada en 2014 nie avoir approuvé le circuit du Monaco

Désigné par plusieurs témoins comme le responsable d’approuver le circuit du Monaco de Trois-Rivières en 2014, Paul Cooke, vice-président de l’autorité sportive nationale, ASN Canada, prétend que ce n’était pas le cas.

C’est ce qu’on peut lire dans la transcription de son interrogatoire préalable effectué le 6 mars 2018 et déposée en preuve au procès en dommage pour 26 millions de dollars intenté par le pilote Ayrton Climo et ses parents. Radio-Canada en a obtenu copie.

Paul Cooke ne témoignera pas lors des audiences qui sont en cours depuis le 19 avril au Palais de justice de Trois-Rivières.

Contrairement aux dires de plusieurs témoins qui ont défilé à la barre depuis le début des audiences, dont Pierre Simard et François Bellemare, les directeur général et président du Monaco, Paul Cooke affirme que son rôle en était seulement un de conseiller auprès des organisateurs.

Questionné avec insistance par la poursuite, l’homme à la tête d’ASN Canada depuis 1989 n’a pas été en mesure de dire quelle entité était responsable du tracé du Monaco ni quelles réglementations ou normes s’appliquaient tant pour la conception, les dimensions de la piste, que les mesures de sécurité à mettre en place.

Posez la question au Monaco ! Telle a été la réponse de M. Cooke.

Depuis le début du procès, plusieurs témoins attribuent à Paul Cooke l’approbation des installations et les modifications sur le circuit en 2014 par rapport à 2013 dont l’élargissement du virage 5.

Selon eux, M. Cooke aurait demandé, la veille de l’accident, à ce que les murets de béton soient reculés pour permettre une plus grande amplitude au virage et une meilleure visibilité sur le suite du parcours.

D’autres témoins, dont Robert Fotéas, directeur de Karting Québec, ou encore Edward Climo, le père d’Ayrton, ont aussi affirmé avoir interpellé sans succès M. Cooke au sujet d’inquiétudes quant à la configuration du virage.