Le vapotage aromatisé, très populaire dans l’Est-du-Québec
Radio-Canada
Les produits de vapotage aromatisés seront bientôt interdits au Québec alors qu’ils ont rapidement gagné en popularité auprès des jeunes du secondaire en région, notamment sur la Côte-Nord et au Bas-Saint-Laurent.
Selon des données de l'Institut de la statistique du Québec comptabilisées en 2019, la proportion d’élèves ayant consommé des produits de vapotage au cours des 30 jours précédents avait augmenté de façon notable entre 2013 et 2019, passant de 4 % à 21 %.
Au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, on estime que cette proportion pourrait être beaucoup plus élevée dans la région.
En 2022, au Bas-Saint-Laurent, une enquête a été faite. On a 44 % des jeunes qui l’ont essayé. Près du tiers en consommait de manière occasionnelle régulière. Autour de 20 % en prennent de manière quotidienne. C’est préoccupant comme consommation, affirme l’agente régionale en prévention des dépendances au CISSS du Bas-Saint-Laurent, Geneviève Laroche.
Des chiffres recueillis au CISSS de la Côte-Nord sont encore plus élevés.
L’année dernière, on a réalisé une étude auprès de quelques écoles secondaires [de la Côte-Nord]. On a constaté que 57 % des jeunes avaient essayé la cigarette électronique dans les 30 derniers jours. Aussi, il y avait 26 % des jeunes qui disaient être des consommateurs réguliers, raconte la responsable régionale du dossier de lutte contre le tabagisme et le vapotage au CISSS de la Côte-Nord, Véronique Lanoue.
« Ces chiffres sur la Côte-Nord sont au-dessus des données sorties dans les études ou dans les statistiques à l’échelle québécoise ou canadienne. »
Véronique Lanoue soutient que l'interdiction des produits de vapotage qui comportent une saveur ou un arôme autres que ceux du tabac va contribuer à réduire le nombre de consommateurs.
Nos intervenants des centres d’abandon et nos infirmières scolaires constatent auprès des jeunes du secondaire une augmentation des demandes d’aide pour arrêter de consommer, a-t-elle ajouté en entrevue à l’émission Boréale 138.