Le taux de mortalité chez les policiers en baisse depuis les années 1960, selon une étude
Radio-Canada
De nouvelles données recueillies par des chercheurs de l’Université d’Ottawa démontrent que le taux de mortalité chez les agents en fonction diminue depuis des décennies au Canada, contrairement à ce qu'affirment des associations de policiers.
Dans les jours suivant la mort du policier Grzegorz Pierzchala en décembre dernier, l’Association ontarienne des policiers dénonçait un nombre sans précédent d’agents ayant récemment perdu la vie dans l’exercice de leur fonction.
Une dizaine d’agents sont morts dans les neuf derniers mois, dont le sergent Eric Mueller, tué le 11 mai dernier.
De tels chiffres n’ont pas été observés depuis le début des années 1960, selon l’étude de l’Université d’Ottawa (Nouvelle fenêtre). Ses auteurs notent néanmoins que, depuis cette époque, le nombre de policiers a plus que doublé au Canada, réduisant ainsi substantiellement le taux de mortalité en service.
Ça ne veut pas dire que nous ne devons pas prendre ces décès au sérieux, mais [la police] ne peut pas dire ce qu'elle veut, estime Justin Piché, professeur agrégé à l'Université d'Ottawa et superviseur du Projet d’éducation en criminalisation et châtiment (Criminalization and Punishment Education Project).
Bien qu’elle ne conteste pas les chiffres de l’étude, l’Association canadienne des chefs de police soutient que ces données n’offrent pas une vue d’ensemble de la situation.
Les chercheurs ont analysé les décès de policiers en fonction de 1962 à aujourd’hui.
Leurs données montrent que 408 policiers canadiens sont décédés durant cette période. Les années 1962 et 1968 ont été les plus meurtrières avec 16 décès respectivement.
Depuis les années 1960, entre six et sept policiers meurent chaque année dans l’exercice de leurs fonctions.