Le Protecteur du citoyen intervient à l’hôpital de Trois-Rivières après un signalement
Radio-Canada
Le Protecteur du citoyen a mené une enquête au Centre hospitalier affilié universitaire régional (CHAUR) de Trois-Rivières, après avoir reçu un signalement faisant état d'une charge de travail trop importante à l’unité d’orthopédie et de chirurgie orthopédique.
Le signalement précisait que le situation compromettait la qualité des soins et services sur l'unité qui compte 40 lits.
« On a trouvé ça suffisamment préoccupant pour enquêter. »
Dans son rapport d'intervention de 13 pages, l'organisme chargé de veiller au respect des droits des citoyens fait le constat que la charge de travail est effectivement imposante pour les équipes en place et qu'il en découle de la négligence attribuable parfois à un manque de coordination.
Le Protecteur du citoyen estime que le personnel en est venu à négliger l'évaluation initiale de l'état de santé des patients, l'évaluation des risques de plaie et de chute, le suivi infirmier et la prise de notes liées à l'administration d’opiacés comme de la morphine, de même que la préparation des plans thérapeutiques infirmiers qui permettent de prioriser les besoins.
Pour mener à bien son enquête, l'organisme indépendant a relevé un échantillon aléatoire de 10 dossiers pour confirmer ou infirmer les allégations. Il a également rencontré les divers intervenants sur l'unité pour comprendre ce qui se passait concrètement, explique Marc-André Dowd.
Plusieurs des allégations se sont avérées exactes, dit Marc-André Dowd qui note par exemple le manque de surveillance lors de l'administration d'opiacés. Quand on utilise des médicaments comme ça, il faut suivre les signes vitaux, il faut suivre l'évaluation de la douleur, le degré de sédation, l'état respiratoire de la personne parce qu'il y a quand même un risque de dépression respiratoire, insiste-t-il.
Le constat qui ressort : Oui, on vérifiait, mais c'était une inspection visuelle seulement du patient pour s'assurer que tout avait l'air correct, dit le protecteur du citoyen. On ne prenait pas le temps de prendre les signes [vitaux] et de les noter aux dossiers.
L'unité d'orthopédie et de chirurgie orthopédique connaît un important roulement d’usagers dû au nombre d’admissions et de départs quotidiens. Quand un patient y est admis, il est d'usage d'évaluer son profil pour connaître ses besoins, les complications potentielles et les risques de chute. De façon générale, [...] on n'a pas documenté ces aspects-là et c'est très problématique, dit Marc-André Dowd.