Le monde à l’envers de Stéphan Bureau : le débat comme antidote
Radio-Canada
L’animateur Stéphan Bureau, autrefois pilote de l’émission Bien entendu à l’antenne d’ICI Première, fera le saut à TVA dès vendredi soir, où il sera à la barre du magazine d’actualité Le monde à l’envers.
Le journaliste fait le pari d’une émission de débat musclée mais respectueuse, où les sujets chauds de la semaine seront abordés par son groupe de collaborateurs et de collaboratrices en compagnie de personnalités invitées.
Cette équipe de joueurs regroupe Guy Nantel, Louise DesChâtelets, Biz, Yasmine Abdelfadel, Gregory Charles, Sophie Durocher, Raed Hammoud et Richard Martineau. Ces personnes visiteront le plateau de télé en alternance.
Les joueurs, parce que c’est le mot que j’affectionne, ce sont des gens, des amis que j’invite dans un carré de sable pour venir jouer. À être ce qu’ils sont et à risquer de ne pas être d’accord sur certaines choses, explique Stéphan Bureau.
« On va débattre, on va discuter, en acceptant que le ton puisse monter, mais avec l’impératif d’être capable de rire, et de rire de nous. »
Autre ingrédient clé de l’émission : le direct, qui ajoutera une couche d’authenticité et d’imperfection terriblement humaine à toutes les personnes foulant le plateau du Monde à l’envers, selon Stéphan Bureau.
Avec sa nouvelle émission de télévision, l’animateur veut valoriser la conversation libre et permettre à son public d’être exposé à des points de vue dissidents.
Et je ne pense pas à Didier Raoult en disant ça, ajoute-t-il rapidement. L’animateur avait été blâmé l’an dernier par l’ombudsman de Radio-Canada pour son entrevue avec le microbiologiste français à son émission Bien entendu, décision qu’il avait ensuite critiquée en ondes.
Je pense à tous ceux qui sont en dehors des clous, qui pensent autrement, qui prennent des risques et qui décident d’assumer leur rôle citoyen en disant des choses qui nous choquent. Mais pourquoi on se choque de quelqu’un qui prend le risque de dire ce qu’on ne veut peut-être pas entendre, ou ce qu’on n’entend pas? demande-t-il.