Le milieu d’affaires de Québec prévoit perdre 12,5 % de sa main-d’œuvre d’ici 10 ans
Radio-Canada
Des acteurs économiques de la région de Québec sondés par la firme Léger estiment en moyenne que 25 % de leurs employés actuels partiront à la retraite au cours de la prochaine décennie. Ils s’attendent à n’être en mesure d’en remplacer que la moitié (50 %).
La Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ) publie ce mardi les résultats d’un sondage Léger réalisé auprès de la communauté d’affaires de la capitale sur la pénurie de main-d'œuvre et les perspectives d’innovation.
Plus du trois quarts (77 %) des gens d’affaires sondés affirment que la pénurie de main-d'œuvre est un problème important au sein de leur entreprise.
En tenant compte de l’âge de leurs employés actuels et du vieillissement de la population, ils s’attendent à ce que 25 % d’entre eux partent à la retraite d'ici 10 ans. Les répondants prévoient être en mesure d'en remplacer seulement un sur deux.
Cela signifie que, au cours des dix prochaines années, la région prévoit perdre 12,5 % (50 % de 25 = 12,5 %, NDLR) du total de sa main-d'œuvre qu’elle ne pourra remplacer, précise la firme Léger dans son rapport d'enquête.
Pour répondre à la pénurie de main-d'œuvre qui, selon leurs projections, n’ira qu’en s’aggravant, une majorité de répondants (46 %) estiment que la meilleure mesure serait d’offrir des incitatifs financiers visant à augmenter la productivité (numérique, innovation, automatisation, etc.).
Près de quatre personnes sondées sur dix (39 %) privilégient des mesures incitatives permettant l'intégration ou le maintien en emploi des divers bassins de travailleurs (retraités, jeunes, personnes avec handicap, etc.).
Le président et chef de la direction de la CCIQ, Steeve Lavoie, s’enthousiasme de voir l’importance qu’accordent les gens d’affaires de Québec à l’innovation. Cela démontre selon lui que le milieu économique sait que l’avenir passe effectivement par de nouvelles façons de faire.
Pour eux, l’innovation est une solution sur laquelle ils ont davantage de contrôle, qui dénote une volonté de prendre en main le futur de leurs entreprises en adressant autrement l’enjeu du manque de personnel. Cela n’est pas le cas lorsque l’on pense à l’embauche d’immigrants ou au retour de retraités sur le marché du travail, des options sur lesquelles l’emprise est moindre, fait valoir M. Lavoie.