Le glyphosate pourrait être nocif pour les écosystèmes d’eau douce
Radio-Canada
Des résidents du comté de Colchester en Nouvelle-Écosse s’inquiètent des effets de l’épandage du glyphosate sur les écosystèmes d’eau douce de la région. Et des chercheurs de l’Université McGill croient qu’ils ont raison de s’en préoccuper.
Le glyphosate, l'ingrédient actif de l'herbicide Roundup, pourrait avoir un impact négatif sur les populations de bactéries et de zooplanctons d’eau douce, et ce même en très petites quantités. Les chercheurs croient qu’une concentration de 0,1 milligramme par litre (mg/L) de glyphosate dans l’eau est suffisante pour entraîner une perte de diversité.
Le glyphosate est utilisé dans l'industrie forestière pour tuer certains types d’arbres à feuilles, permettant aux résineux de pousser sans entrave. Ces derniers sont plus recherchés par l’industrie forestière.
Dans la région de Stewiacke en Nouvelle-Écosse, où de l’épandage a eu lieu cette année, des citoyens et des activistes craignent que la pluie fasse en sorte que l’herbicide se déverse dans les lacs et les marais.
Ils ne sont pas autorisés à l’épandre près des cours d’eau, mais ils ne peuvent pas être évités dans le secteur, explique Ellen Durkee, une résidente de Middle Stewiacke.
Deux nouvelles études menées par l’Université McGill ont révélé que le glyphosate met en danger les écosystèmes d’eau douce, même lorsque son utilisation est conforme aux lignes directrices.
Nous avons fait une grande expérience où nous avions 100 étangs artificiels remplis avec de l’eau de vrais lacs, ainsi que des bactéries, des algues et des puces, explique Marie-Pier Hébert, doctorante à Université McGill et co-auteure des études.